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“La Dernière Reine” de Rochette, et “Shy” de Max Porter

Une BD française, un récit anglais et une même anarchie vitale.



Tout au long de l'année, il y avait ces deux ouvrages dans quasiment chaque pièce où j’entrais. Deux couvertures animalières qui me guettaient. Shy, et le chien de Nathanaëlle Herbelin, une peintre adorée. La Dernière Reine et l’ourse du Vercors sur la crête d'un rocher, qui me faisait penser à une abeille. Chien et ourse revenant continuellement dans mon champ de vision, comme des signaux que je n’arrivais pourtant pas à décrypter. Leurs premiers mots me terrorisaient. Je refermais vite les pages, repoussant ces lectures à plus tard.


Il fallait se sentir un peu loin du monde pour que mon courage tourne les pages. Alors je me suis confrontée à ces deux livres à quelques heures d’intervalle. L’un, enveloppée par la nuit. L’autre, abattu par le soleil. Ensuite, c’était un seul grand souffle et des larmes éparses. Les mots, les images, le récit, tout diffère. Mais entre la rage d’un adolescent Anglais qui fugue la nuit et la résilience d’une ancienne gueule cassée, se trouve le même vertige. Suivi d’une même apparition, d’un sauvetage par le Vivant qui, tapi dans l’ombre, nous ramène à la vie. Faut-il se trouver dans une montagne ou dans l’eau d’un lac, ou entre ses pages, tout contre elles.




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